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Un petit voyage
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Un petit voyage

VIP-Blog de argentine
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  • Créé le : 06/08/2005 21:38
    Modifié : 07/08/2005 00:18

    Fille (18 ans)
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    Hymne Argentin

    07/08/2005 00:08

    Hymne Argentin


    ¡ Oíd, mortales ! el grito sagrado :
    ¡ Libertad, libertad, libertad !
    Oíd el ruido de rotas cadenas
    Ved en trono a la noble igualdad.

    ¡ Y a su trono dignísimo trono abrieron
    Las provincias unidas del sud.
    Y los libres del mundo responden :
    ¡ Al gran pueblo argentino, salud !

    Sean eternos los laureles
    Que supimos conseguir
    Coronados de gloria vivamos
    O juremos con gloria morir.



    TRaDuCtIoN :

    Entendez mortels ! le cri sacré :
    Liberté, liberté, liberté !
    Entendez le bruit des chaînes rompues
    Voyez introniser la noble égalité.

    Et à son digne trône on a ouvert
    Les provinces unies du sud.
    Et les peuples libres du monde répondent :
    Au grand peuple argentin, saluons !

    Que soient éternels les lauriers
    Que nous avons su conquérir
    Laissez nous vivre couronnés de gloire
    Ou nous jurons de mourir glorieusement.

    ++++++++++
    ++++++++++
    ++++++++++
    ++++++++++





     

     

    le ché

    07/08/2005 00:18

    le ché


    14 Juin 1928 : Naissance à Rosario (Argentine), d'Ernesto dit Ernestito, l'aîné des cinq enfants de Ernesto Guevara Lynch et de Célia de La Serna.

    1930 : Ernestito contracte une pneumonie parce qu'un matin de mai sa mère le baigne dans les eaux froides d'un rio. L'asthme qui se greffe sur cet épisode va constituer un terrible handicap qui conditionnera dès lors sa propre vie et celle de son entourage.

    1945 - 1951 : Ernesto poursuit des études de médecine. Il est infirmier sur un pétrolier, puis travaille dans un centre d'hygiène municipal.

    Décembre 1951 - Juillet 1952 : Avec son ami Alberto Granado, Ernesto voyage à travers l'Agentine, le Chili, le Pérou, la Colombie, jusqu'au Venezuela.

    12 Juin 1953 : Ernesto obtient en un temps record son diplôme de médécine. Quelque mois seulement on suffi au jeune étudiant doté d'une mémoire infaillible, pour obtenir ses dix certificats - parmis lesquels ceux de médecine légale, d'allergologie, d'hygiène, d'orthopédie, de tuberculose, d'infirmités infectieuses, et enfin celui de neurologie.

    Juillet 1953 : Avec son ami Carlos Ferrer, il voyage en Bolivie, à l'époque où sont mises en oeuvre d'importantes réformes sociales, puis en Equateur et enfin au Guatemala d'où il écrit à sa mère : "Je pourrais devenir très riche en me consacrant à l'allergologie. Mais ce serait trahir de la manière la plus horrible ces deux moi que je porte, mon moi socialiste et mon moi voyageur" . C'est aussi au Guatemala qu'il rencontre Hilda Gadea, une exilée péruvienne qui va devenir sa femme, et plusieurs exilés cubains.

    26 Juin 1954 : Hilda est arrêtée et emprisonnée comme révolutionnaire. Libérée puis arrêtée de nouveau elle est expatriée au Mexique.

    1954 - 1955 : Ernesto retrouve Hilda à Mexico et gagne sa vie comme photographe. On l'appelle Ernesto el Che Guevara, du fait qu'il commence ou termine ses phrases, à la manière argentine, par l'interjection che. Il travaille aussi à l'hôpital, bénévolement tous les matins.

    9 Juillet 1955 : A Mexico, au n° 49 de la rue Emparan, chez la cubaine Maria Antonia Sanchez, il est présenté à Fidel Castro. Après une nuit de conversation intense, celui-ci l'engage comme médecin de l'expédition révolutionnaire qu'il prépare contre la dictature cubaine de Batista. Ernesto assortira cependant son engagement d'une condition : "Reprendre ma liberté de révolutionnaire après le triomphe de la révolution. Si triomphe il y a."

    18 Août 1955 : Il épouse Hilda Gadea

    15 Février 1956 : Naissance de sa fille Hildita à Mexico.

    Février 1956 : Ernesto commence ses classes de guérillero. Un entraînement de commando poussé est mené dans le ranch isolé de Santa Rosa à une quarantaine de kilomètres de Mexico.

    Juin 1956 : Alertée par des agents de Batista, la police mexicaine arrête Fidel Castro ainsi qu'Hilda et Hildita, puis, le 28 Juin Ernesto Guevara et ses compagnons d'armes cubains. Ils restent plus d'un mois dans les prisons mexicaines. Ernesto sera libéré le 31 juillet.

    Fin Août 1956 : Ernesto prend congé de sa femme et de sa fille qui vient d'avoir six mois. Il lui offre ce petit poème en prose : " J'ai arpenté les chemins d'Amérique. Chez les mayas, au Guatemala, pour découvrir une révolution. Là, j'ai croisé la route d'une camarade qui est devenue mon guide. Ensemble nous avons vécu avec l'idée de défendre ce petit pays contre les Yankis. Maintenant, l'heure est venue pour moi de combattre, cette fois dans un autre petit pays, un morceau de notre continent, pour en déloger l'exploitation et la misère. Avec la volonté de construire un monde meilleur dans lequel tu vivras".

    25 Novembre 1956 : Vers 1h30 du matin, 82 hommes se hissent à bord du Granma, un vieux yacht de bois (13,25m de long- 4.79m de large prévu pour contenir tout au plus 25 personnes). Les hommes porte la tenue vert olive. Cap Cuba.

    2 Décembre 1956 : Les 82 révolutionnaires, dont Fidel Castro et Ernesto Guevara, débarque à Cuba dans des conditions périlleuses. Le Che notera : " Ce n'était pas un débarquement, c'était un naufrage". Aussitôt repérés par l'armée du dictateur Batista, ils se dispersent et tentent de rejoindre les montagnes de la Sierre Maestra pour s'y réorganiser.

    5 Décembre 1956 : La colonne de rebelles, exténuée, fait halte près d'une canneraie appelée Alegria del Pio. A 5h de l'après midi, l'armée gouvernementale, prévenue par un paysan, fait irruption et ouvre le feu. Les rebelles se précipitent dans les champs de cannes à sucre. Fidel tente en vain de les regrouper. Les balles pleuvent. Le Che est sérieusement blessé, au cou et à la poitrine. Trois hommes sont tués dès le début de l'assaut. Le bilan sera désastreux : 21 Fidélistes capturés seront éliminés dans les jours qui suivent. Le Che note dans son journal un épisode de cette bataille qui a valeur de symbole : "A côté de moi, un compagnon déguerpit, abandonnant deux caisses, une de balles et une de médicaments. Je les lui désigne en hurlant. Il me répond que ce n'est pas le moment de s'en occuper. Incapable de porter les deux, je me trouve en face d'un dilemme: les médicaments ou les munitions? Qui suis-je? Un médecin ou un révolutionnaire? Je choisis la caisse de munitions"

    17 Janvier 1957 : L'assaut de la caserne de la Plata, au pied du mont Turquino, donne leur première victoire au guérilleros. Le Che court à découvert pour incendier un hangar, ce qui déclenche la panique dans les rangs ennemis et l'admiration de ses compagnons. Il constate : " Notre attitude avec les prisonniers contraste avec celle de l'ennemi. Ils achèvent nos blessés et abandonnent les leurs. Avec le temps, cette différence deviendra un facteur de réussite pour nous ".

    21 Juillet 1957 : Les rebelles signent une carte de condoléances pour le frère de Frank Païs qui vient d'être assassiné. Alors que comme ses compagnons, le Che appose à son tour sa signature, précédée de son grade, Fidel lance sur le plus banal des tons " Mets Commandant!". Le guerillero Heroïco, comme il le restera dans l'histoire de Cuba, est ainsi élevé au grade de Commandant avant Raul, le propre frère de Fidel, avant Almeida, l'allié de la première heure. A la demande de Fidel, Celia Sanchez, grande figure de la révolution, lui remet une petite étoile dorée. En tant que responsable de la nouvelle colonne, le Che devient indépendant. Avec Fidel, ils se partagent désormais leur champ d'action : au jefe l'est de Turquino, au Che, l'ouest.

    29 Août 1957 : Le Che et Fidel décident de prendre Pino del Agua. Le 17 septembre, la ville tombe aux mains des rebelles.

    Mai 1958 : A la Havane, Batista décide d'en finir avec les barbudos, une véritable armée est levée. Le 24 mai Fidel regroupe les chefs de la guérilla pour distribuer les rôles. Le che, lui, devra entrer en action dans la région de Rio Juibacoa. Du 25 mai à la mi-août les rebelles infligent défaite sur défaite aux Batistiens.

    31 Août 1958 : Le Che part d'El Jibaro, à la tête de la colonne n°8, la colonne Ciro Redondo du nom d'un guerillero mort au combat, avec 139 hommes sous ses ordres et Ramiro Valdès pour second. L'ultime étape : la marche sur la Havane. Une marche de 3 mois dans des conditions excessivement difficiles.

    30 Décembre 1958 : Le Commandant Che Guevara remporte la bataille décisive de Santa Clara. Batista s'enfuit.

    2 Janvier 1959 : Che Guevara et Camillo Cienfuegos entrent en vainqueurs à La Havane, tandis que Fidel Castro s'empare de Santiago.

    8 Janvier 1959 : Le peuple cubain rend hommage à Fidel Castro, c'est l'occasion pour le Che de faire venir ses parents à la Havane.


    Zoom

    9 Janvier 1959 : Che Guevara est proclamé citoyen cubain. Il se déclare prêt à accepter des charges officielles pour aider le pays qu'il vient de contribuer à libérer.

    " Maintenant je suis un combattant qui travaille à la consolidation d'un gouvernement. L'avenir? A la vérité, je ne sais où je laisserai mes os "
    Che Guevara (Janvier 1959)

    2 Juin 1959 : Le Che se remarie, il épouse Aleida March, qu'il a connu dans la Sierra Maestra et qui lui donnera 4 enfants. Il obtient sa première fonction officielle d'ambassadeur itinérant.

    12 Juin 1959 - 8 Septembre 1959 : Il quitte Cuba. Sa mission : établir des relations économiques avec d'autres pays. Première étape, Le Caire où il est reçu par Nasser. En Inde, Nehru reçoit le Che en privé. Au Japon, il est reçu par les présidents des plus importantes firmes du pays. Il va à Hiroshima pour se rendre compte sur place des dégâts causés par la bombe atomique américaine du 6 Août 1945. En Indonésie, il compare ses vues militaires à celles du président indonésien Sukarno. A Belgrade, il rencontre Tito. Ce voyage le mènera aussi à Rome, à Ceylan et au Pakistan. Le 8 septembre il rentre à la Havane et projette déjà de se rendre chez les deux grands du système communiste, l'Union Soviétique et la Chine.

    8 Octobre 1959 : Il cumule les fonctions et préside l'INRA (Institut National de la Réforme Agraire).

    28 octobre 1959 : L'avion où se trouve Camillo Cienfuegos s'abîme dans la baie de la Gloria, sans dout abattu par des opposants. Le 12 novembre le Che dira : "Camillo Cienfuegos, toréait le danger. Il était l'image du peuple cubain".

    26 Novembre 1959 : Il est nommé à la tête de la banque centrale. Il signe désormais les billets de banque : "Che".

    6 Août 1960 : Fidel nationalise les compagnies pétrolières de l'île.

    19 Octobre 1960 : Les Etats Unis décrètent un embargo partiel sur le commerce avec Cuba.

    3 Janvier 1961: Le président Eisenhower rompt les relations diplomatiques avec Cuba. L'île vit dès lors dans la psychose de l'invasion.

    15 avril 1961: Deux chasseurs américains B 26, pilotés par des exilés cubains, bombardent les aéroports de la Havane et de Santiago.

    17 avril 1961: Quinze cents assaillants de nationalité cubaine, pro-américains et décidés à reprendre Cuba à Fidel Castro, débarquent à Playa Giron, dans la baie des Cochons. Ils arrivent de Miami, des îles de Vieques près de Porto Rico, de Puerto Cabeza du Nicaragua d'où sont également parties des troupes aéroportées. Préparée du temps d'Eizenhower, déclenchée par Kennedy, la tentative échoue totalement. Les anticastristes s'enlisent dans les marais et 1113 d'entre eux sont faits prisonniers. Ils seront jugés publiquement dans une école de la Havane.

    Janvier 1962 : Cuba est exclue de l'Organisation des Etats américains. Cette exclusion entraîne la rupture avec les autres pays du continent, hormis le Mexique et le Canada. S'ajoute un blocus économique des produits susceptibles de contenir des matières premières en provenance de l'île de Cuba. l'accès des ports américains est désormais interdit à tout navire préalablement entré dans un port cubain. Toute vente de denrées agricoles à Cuba est également interdite.

    Embargo, multiplication des raids organisés par des éxilés, manoeuvres de quarante mille marines dans les Caraïbes, tout laisse à penser, au cours de l'année 1962, que les Etats Unis s'apprêtent à tenter une nouvelle invasion. La défense du territoire devient la principale préoccupation du pouvoir cubain qui renforce ses liens avec l'URSS. En octobre des avions espions américains apportent la preuve photographique de la présence de rampes de lancement de fusées nucléaires soviétiques, installées à 200 Km des côtes de la Floride. Kennedy décrète le blocus navale de Cuba et exige le retrait des missiles. Il adresse à Khrouchtchev l'ultimatum suivant: " Vous acceptez de retirer ces armes de Cuba, sous le contrôle des Nations Unies; vous vous engagez à mettre fin à leur livraison à Cuba. De notre côté nous acceptons de supprimer le blocus, [...] de prendre l'engagement de ne pas envahir Cuba". Le 24 octobre les bateaux battant pavillon rouge frappé de la faucille et du marteau mettent en panne au large des côtes cubaines, se pliant au blocus intimé par Washington. Les soviétiques ont gagné la promesse que Cuba ne serait pas attaquée et le blocus est levé. La crise des missiles vient de trouver son dénouement sans que le gouvernement cubain ait été consulté. Castro en est irrité, le Che est furieux et le fera savoir. Ils comprennent que le temps de la "coexistence pacifique", annoncée à Moscou en 1956 au congrès de déstanilisation, est venue avec ses compromis et ses compromissions. Fidel Castro s'en accommodera bientôt. En revanche, c'est pour le Che, dirigeant, la première occasion officielle de se distancier de Moscou.

    Au pouvoir, le Che exerce son action dans tous les domaines : à la fois voix officielle de Cuba à l'étranger - le Che ambassadeur passe pour vice président du pays , directeur de la banque centrale, président de l'institut national de la réforme agraire, il prend chaque fois la tâche à bras le corps.

    22 Novembre 1963 : Jour de l'assassinat de Kennedy, le Che amorce l'electrification de l'île. Dans un discours tenu à cette occasion, il lance une formule : " Hombre lobo, no ! Hombre nuevo, si ! " (Homme loup, non ! Homme nouveau, oui!) Voilà donc, exprimée dans un slogan lapidaire, la projection de l'être idéal, l'homme nouveau évoluant dans la société idéale. A qui ou à quoi ressemble- t-il, comment le bâtir? Par-dessus tout en éduquant ses semblables, en leur donnant le goût du partage, de l'effort communautaire, la satisfaction du devoir accompli. QUe n'a-t-il harassé ses collègue de la banque centrale, notamment, les forçant de se joindre à lui, les dimanches dès l'aube, pour couper la canne à sucre ! S'il ne cache pas son ennui profond à accomplir des tâches monotones, il y voit cependant le lien indispensable entre le travail manuel et intellectuel, le moyen d'abolir les barrières qui les séparent. Pour lui le développement de la conscience fait plus poue le développement de la production que le stimulant matériel. Son " Homme Nouveau " vit d'abord pour la société dans laquelle il évolue et non centré sur lui même. Ainsi son travail n'a pas à être comparé à celui du voisin car le travail est économiquement abstrait. Sa rémunération doit être calculée sur ces besoins matériels, eux mêmes définis collectivement par le plan.

    4 Novembre 1964 : Le Che est à Moscou pour le 47e anniversaire de la révolution. Voyage obligé. Voyage diplomatique incontournable pour le dirigeant cubain qu'il est. Mais voyage à l'arrière goût amer pour l'esprit libre qu'il est aussi. Il comprend que Fidel puisse juger vitales ses relations avec le Kremlin, mais il estime depuis quelques temps déjà qu'il s'agit de ne pas rester à la merci des soviétiques et que la juste attitude consisterait pour Cuba à se rapprocher du bloc neutraliste, de ces pays socialistes indépendants de l'URSS.

    9 Décembre 1964 : Le Che s'envole pour New York où il va défendre les intérêts de Cuba à l'ONU. Il profite de son intervention pour décocher un petit trait à l'adresse de l'URSS : " Nous voulons construire le socialisme, nous nous sommes déclarés comme faisant partie du groupe des non-alignés. Parce que outre le fait que nous soyons marxistes, les non-alignés comme nous luttent contre l'impérialisme ". Le Che est désormais seul. Fidel ne le suivra pas dans sa défiance envers le grand frère russe.

    17 Décembre 1964 : Le Che quitte New York pour le continent africain. D'abord Alger, puis le Mali, le Congo, la Guinée, le Dahomey, le Ghana où il alnce au président Nkrumah : " L'Afrique, l'Amérique latine et l'Asie devront s'unir avec les pays socialistes pour lutter contre l'impérialisme ".

    24 Février 1965 : Le Che participe à Alger au deuxième séminaire afro-asiatique. Il y tient un discours qui va faire date dans ses relations avec l'Union soviétique, et donc avec Fidel. " [les soviétiques] marchandent leur soutien aux révolutions populaires au profit d'une politique étrangère égoïste, éloignée de grands objectifs internationaux de la classe ouvrière. [...] Il ne peut exister de socialisme, si dans les consciences ne s'opère pas un changement qui suscite une nouvelle attitude fraternelle. [...] Comment peut-on parler de "bénéfice mutuel" quand on vend au prix du marché mondial les matières premières produites par la sueur et la souffrance sans limite des pays pauvres et qu'on achète au prix du marché du marché mondial les machines fabriquées par les usines automatisées modernes? Si tel type de relation s'instaure entre les différents groupes de nations, il faut en conclure que les pays socialiste sont, d'une certaine manière, complices de l'exploitation impérialiste." . Reçu à Moscou comme un camouflet et immédiatement suivi d'une réprimande à la Havane, le discours d'Alger marquera le point de rupture entre le Che et Fidel Castro.

    Mars 1965 : Le Che rentre à la Havane, il est attendu par Fidel Castro. Les deux hommes s'enferment dans une pièce et discutent deux jours et deux nuit durant. Le Che désormais grève Fidel d'un poids qui dérange Moscou. Il ne peut ni ne veut rester à Cuba. Le Che disparaît. Les bruits les plus rocambolesques circulent sur sa disparition. On le prétend en Chine, dans un asile d'aliénés au Mexique, on dit qu'il a été éliminé à Saint-Domingue.... En réalité il se prépare à partir pour le Congo. Avant de partir le Che rédigera plusieurs lettres, à l'adresse de ses parents,de ses proches, de Fidel où, sans doute pour lui éviter des sarcasmes soviètiques, il renonce à sa citoyenneté cubaine. [lire]

    En accord avec Fidel qui ménage les intérêts soviétiques, le Che choisi le Congo Belge pour tenter d'y allumer un viêt-nam en Afrique. Les préparatifs du départ du Che, prévu pour avril 1965, se réalisent avec l'appui des services secrets cubains. Pendant onze mois le Che va donc diriger l'expédition africaine. Le but n'est pas pour les cubains de combattre mais de préparer et de former des guerilleros. Le séjour tournera court faute d'unités révolutionnaires. Incognito, le Che rentrera à la Havane en mars 1966.

    Vient l'heure d'un nouveau départ, le dernier. Pour la Bolivie. Tout semble en place pour que le Che prenne la direction d'une vaste opération destinée à embraser l'Amérique du sud pour la libérer du joug nord-américain. Il s'agit de créer une école pour former les guérilleros venus des pays voisins, afin de pouvoir porter le feu de la révolution partout.

    3 Novembre 1966 : Porteur d'un passeport uruguayen au nom de Ramon Benitez, le Che se présente à l'aéroport de La Paz.

    5 Novembre 1966 : A l'aube le Che quitte La Paz pour rallier le Nancahuasu.

    Le Che n'aura finalement avec lui qu'une cinquantaine de combattants, dont plusieurs ne sont ni préparé ni vraiment fiables, à la place des 250 hommes triés sur le volet prévus au départ. Aux côtés de ses fidèles cubains, un groupe de réfractaires aux directives du PC bolivien? Deux fortes figures marqueront également l'aventure bolivienne : Tania, fille d'une soviétique et d'un allemand, fascinant personnage qui fut le guide du Che à Moscou avant de devenir agent secret du parti communiste cubain puis de rejoindre la guerilla [Photo] ; Regis Debray, journaliste, écrivain, philosophe, que le Che surnomme "le petit français". Fidèle à ses objectifs, le Che va tenter de répéter l'épopée de Cuba. Mais les conditions sont bien différentes. Les paysans boliviens, bénéficiant des avantages d'une récente réforme agraire, ne sont pas des alliés aussi engagés que l'étaient ceux de l'île cubaine. C'est parce qu'il est trahi qu'il devra affronter l'armée bolivienne. En mars 1967, l'un des boliviens recrutés déserte et vend la mèche de la révolution à l'armée. Régis Debray et un argentin, Ciros Butos, sont pris. Ciros Butos ira jusqu'a dessiner les visages des guérilleros pour aider l'armée. En avril, le campement est localisé par l'armée qui a utilisé comme guide les déserteurs. Ce qui était une base arrière se retrouve brusquement en première ligne de la guérilla. En juillet avec la prise se Samaïpata, situé à 120 km de La Paz sur un axe majeur, la guérilla porte un rude coup au gouvernement. Fin Août, le commandant en chef des bases américaines situées au sud des Etats-unis arrive à La Paz pour évaluer la guérilla et la situation militaire dans le pays. Le 31 septembre, sept guérilleros sont tués lors du franchissement du Rio Grande. Le Che propose à ses compagnons de poursuivre la lutte ou de se démettre car il sait que l'issue ne peut être que fatale. Tous, sauf un, choisissent de rester. Sans nourriture, sans médicaments avec quatre blessés et cinq malades.

    8 Octobre 1967 : Le che est capturé par l'armée bolivienne.

    9 Octobre 1967 : L'ambassadeur nord-américain à La Paz fait savoir au général Barrientos que Washington estime nécessaire d'éléminer physiquement le Che. Barrientos envoie l'ordre d'exécution qui arrive à la Higuera. Vers 1 heure de l'après midi, Le sous-officier Mario Teran entre dans la petite pièce de l'école où se trouve le Che: " Quand je suis entré, le Che était assis sur un banc, le dos au mur et les poings liés. En me voyant il a dit : Vous êtes venu me tuer? Je ne pouvais pas me décider à tirer, alors il m'a dit : Calmez vous, vous allez tuer un homme. J'ai reculé d'un pas vers le seuil de la porte, j'ai fermé les yeux et j'ai tiré une première rafale. Le Che est tombé par terre [...] j'ai tiré une deuxième rafale " Assassiné, le Che gardera les yeux ouverts.

    La malediction du Che

    Au cours des années qui suivirent, la majorité des personnes compromises dans la capture, l'ordre d'assassinat ou la disparition du cadavre du Che furent victimes d'étranges accidents mortels, beaucoup furent exécutés, d'autres seront déportés, ou encore atteints de maladies mystérieuses ou bien la cible d'attentats. On sait peu de chose du destin du sous-officier Mario Teran ; des journaux ont dit qu'il s'adonnait à l'alcool et errait dans les rues de Cochabamba, poursuivi dans ses cauchemards par l'image du Che, et que comme d'autres il avait dû suivre plusieurs traitements psychiatriques.





     

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